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La fuite à l'Est des dirigeants de grands groupes pose problème

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Les ministres de l'Economie européens viennent de se réunir à Hambourg, en Allemagne, pour un sommet sur la fuite à l'étranger des dirigeants de grandes entreprises. Une réunion de toute importance à l'heure où les entreprises européennes et américaines ont assisté, impuissantes, au départ de plus de 30 % de leurs patrons depuis deux ans. Dernier en date: Valéry Cressien, p-dg de la multinationale espagnole Tobacco One, qui vient de donner sa démission au conseil d'administration du fabricant de tabac pour s'envoler vers Moscou. Quelques jours après son départ précipité, il a annoncé prendre la tête de Gaz Olievsky avec, a-t-il déclaré, «l'assurance qu'ici au moins, on saura reconnaître mes talents de manager à leur juste valeur.»

@ FOTOLIA/STEPHEN FINN/DG

Il faut dire que l'Europe a considérablement durci la législation sur la rémunération des dirigeants des entreprises cotées en Bourse. C'est en particulier la mesure, en vigueur depuis deux ans, interdisant toute indemnité de départ en cas de mauvais résultats financiers, qui fait grincer des dents les grands patrons occidentaux. D'où leur départ pour la Russie, l'Inde ou la Chine, pays qui n'ont guère légiféré en la matière, malgré les demandes répétées de l'Union européenne. Le cas de Valéry Cressien illustre une nouvelle fois cet état de fait. Johann Bourgnau, le célèbre président allemand de la société Brickhaus, avait quitté l'Europe en 2030 pour s'installer à Pékin. Deux ans après, il vient de toucher 8 millions de dollars lors de son départ du leader des pièces détachées automobiles chinois, Pekin's Auto, pourtant en difficulté. Un cas impensable, aujourd'hui, en Occident. «Il nous faut absolument enrayer la fuite de nos grands patrons vers ce qui constitue à leurs yeux un eldorado financier, s'alarme Windnet Bristow, président de l'Union européenne. Ils doivent être conscients que les dérives que ne tolèrent plus les actionnaires occidentaux ne peuvent être autorisées dans une autre partie de la planète.» Les marchés financiers, eux, ne semblent pas porter beaucoup d'intérêt à cet appel, la Bourse de Pékin venant à nouveau de battre son record historique.

 
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l.de C.

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