"Notre ambition : +10% d'adhérents en 2025", Fabien Gardanne, président de la FVD
Fabien Gardanne est président de la Fédération de la Vente Directe (FVD) depuis décembre 2024, mission qu'il mène en parallèle de son rôle de dirigeant du réseau ACEH, spécialisé dans l'entretien et l'équipement de la maison. Il évoque ici les chantiers et projets de l'association pour 2025. Entretien.
Je m'abonneQuelles sont vos missions en tant que nouveau président de la Fédération de la Vente Directe ?
En soutien de Frédéric Billon, notre délégué général, j'accompagne la stratégie, le positionnement, et la représentation de la fédération, notamment auprès des institutions politiques (Assemblée Nationale, Sénat...), de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, ainsi que du Medef.
Quels sont les projets de l'association pour 2025 ?
L'un de nos importants chantiers de 2025 est la refonte de notre stratégie de communication. Pour cela, nous venons de recruter une directrice de la communication et des relations institutionnelles (Paola Gentile, ndlr), pour promouvoir la vente directe, renforcer la visibilité et l'image de la FVD auprès du grand public et des pouvoirs publics.
"Renforcer la visibilité et l'image de la FVD"
Par ailleurs, nous développons notre offre de formation aux adhérents, notamment à travers notre plateforme e-learning, créée il y a 7 ans : la Vente Directe Academy. Celle-ci dispense des formations juridiques (respect du consommateur), sur la vente par réseau (bonnes pratiques en matière de réseaux sociaux, de cooptation, de prospection...), sur la vente dans la rénovation de l'habitat, et, depuis quelques mois, sur la vente par réseau. Début 2025, nos jurés feront passer les premières certifications (reconnues par l'État) en la matière. Chaque année, nous certifions plusieurs centaines de vendeurs et managers.
Envisagez-vous de recruter davantage d'adhérents ? d'élargir les secteurs représentés ?
Nous représentons déjà un large éventail de secteurs d'activités à travers la vente en réunion, la vente par réseau, et la rénovation habitat.
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En revanche, nous avons définitivement l'ambition de faire croître notre nombre d'adhérents, un objectif engagé depuis plusieurs mois, et qui commence à porter ses fruits. Grâce à des campagnes menées auprès d'entreprises non adhérentes, nous recevons de plus en plus de dossiers de candidatures de sociétés qui souhaitent faire valoir leurs droits, et revaloriser le métier.
Aujourd'hui, nous comptons 110 entreprises adhérentes, représentant environ 700 000 vendeurs en France. En vue de fiabiliser ces chiffres, nous les avons d'ailleurs fait certifier par un commissaire aux comptes. Notre objectif est de faire croître notre nombre d'adhérents de 10% en 2025.
Cependant, nous restons vigilants quant à la sélection à l'entrée. Il s'agit de recruter ces nouveaux membres en vérifiant leur conformité avec les règles du métier et les législations en vigueur. Nos juristes effectuent ces contrôles systématiquement.
Quel est le niveau d'attractivité des jeunes envers la vente directe ?
Il est fort, comme nous pouvons le constater d'année en année, avec l'organisation du Printemps de la Vente Directe (la 9e édition aura lieu en 2025, ndlr), auprès d'étudiants en bac pro, BTS commercial, à l'occasion duquel nous présentons nos métiers.
Il est intéressant de noter qu'ils n'ont plus la vision de la vente directe que peuvent avoir leurs aînés. Ce qui rebat les cartes. Ainsi, nous remarquons un engouement certain des jeunes générations, attirés par l'indépendance, l'autonomie, le management plus transversal et le challenge qu'offre la vente directe. Nos fondamentaux, à savoir les rapports humains et le vecteur social, avec aujourd'hui les réseaux sociaux, devenu un canal de rencontres majeur, intéressent particulièrement les jeunes.
Alerte sur les impacts d'une interdiction du démarchage
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La Fédération de la Vente Directe met en garde contre une proposition de loi visant à restreindre le démarchage commercial, sous couvert de lutte contre les fraudes aux aides publiques. Les risques selon l'association : destruction d'emplois, distorsion de concurrence en faveur des grandes plateformes, et entrave à la liberté d'entreprendre. La FVD préconise des mesures proportionnées, telles que des sanctions ciblées et des chartes déontologiques, pour protéger à la fois les consommateurs et les entreprises locales.
